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arbres d'école du club

Hervé nous fait profiter de son travail sur les plans de charmes-houblon que nous avons acquis tout dernièrement.

trouvez la  mise a jour sur la première taille d'hiver à la fin de cet article...

 

 

 

Une des difficultés récurrentes auxquelles se heurte un club de bonsaï, se trouve dans la grande disparité d'arbres ou de plantes(feuillus, conifères,...), dont disposent chacun des adhérents, ainsi que leur état d'avancement en qualité de bonsaï(semis, boutures, plants de pépinière, yamadori, ...)

L'une des idées de l'année 2011 pour le club, était de permettre à chaque membre de pouvoir travailler un matériel de départ identique, et dans un but pédagogique, d'effectuer les mêmes travaux ensemble, pour permettre aux débutants, et aux confirmés volontaires de suivre l'évolution en simultané.

ceci afin de mettre l'accent sur la culture, et sur le timing des interventions, car la confusion peut vite s'installer face à la multiplicité des approches, dans notre discipline.

il nous fallait des plantes sans prétentions, faciles de culture, et peu couteuses.

après une recherche de fournisseurs, et afin de ne pas gréver les finances du club et des membres, le choix s'est porté sur des feuillus résistants, et  adaptés au climat méditerranéen. En l'occurence, ce sont plants forestiers de pépinière, peu onéreux, mais avec une racine pivot d'une 15ne de centimétres.

ce choix nous a permis, avec une contribution financière modique, 5€/membre + une participation du club, de fournir à chaque membre volontaire, 3 plants d'ostrya carpinifolia (charme houblon) pour constituer un bosquet, exercice peu habituel pour la majorité d'entre nous, ainsi que 2 plants de celtis occidentalis (micocoulier) pour créer 2 solitaires, soit 5 plants/membre.

Et pour illustrer le débat, voici les miens:

la modestie de ces plants de départ permettra de désinhiber tout un chacun face aux tâches à accomplir, et de suivre l'ensemble des travaux sur une durée souhaitée la plus longue possible, pour l'arbre et son propriétaire!!!
Pour l'instant, il nous faut apprendre à cultiver ces arbres, à les rendre vigoureux pour réagir correctement à nos interventions; dans cette optique, la premiére des opérations à effectuer est de protéger le plant et sa racine pivot, en l'enterrant, dans un pot suffisamment profond et large pour lui permettre de croitre sainement.
On ne le répétera jamais assez, la première des étapes de réalisation d'un bonsaî:
c'est la santé de l'arbre.

Oui, mais comment, de cette carotte, même en excellente santé, arriver à une base racinaire étalée, et capable de vivre dans une poterie de quelques centimètres de profondeur seulement ?        
La aussi, plusieurs méthodes sont possibles, je vous livre celles que j'ai utilisé pour mes plants:
le micocoulier a d'abord été passé à travers un vieux plat en tole emaillée, (merci thierry) dont la forme ovale et plate correspond à une poterie bonsaî, j'ai crée à la meuleuse un orifice légérement supérieur à la motte racinaire du plant.
J'ai fixé cet assemblage à un conteneur en plastique noir suffisament large et profond, pour tenir le pivot, et j'ai rempli les 2 terrines ainsi reliées avec pour le conteneur, un melange 1/3 engrais en boulettes, et 2/3 pomice, et pour la terrine, pomice pure + quelques boulettes en surface.
J'ai ensuite coupé les branches basses du micocoulier pour avoir le départ d'un houppier caractéristique de l'espéce.
L'idée directrice est de mixer la technique du marcottage aérien, au niveau du plat en tôle, quand le plant épaissira et qu'il s'étalera dans la terrine, et de la passoire, grâce au mélange très riche dans lequel va croître le pivot  racinaire; tout en  garantissant un maximum de sécurité
Des images et un schéma pour illustrer mes propos :

Pour le bosquet d'ostrya, j'ai simplement assemblé grossièrement les pivots des plants avec un gros fil de ligature, puis je les ai rempoté dans un gros contenant, avec de la pomice.

voyons quatre mois plus tard les résultats de ces bons soins, ou comment gagner un temps fou avec une culture optimale....


-En Décembre de la première année(2011),  une première taille est réalisée.

celle ci a pour but dans ce cas  de definir l'arbre principal, l'arbre qui donnera la  direction du mouvement du bosquet (vers la droite), et enfin, l'arbre qui donnera la profondeur.

voyons cela :

 

La taille est succincte, tout ceci devant s'affiner au cours des années à venir.

les troncs ont joliment grossis, la première année de travail a été pleinement profitable.

point du 25/02/2013 sur les arbres du Club:

les micocouliers n'ont pas survécu à l'hiver 2012

c'est l'occasion de méditer sur les formules ancestrales et éculées:

"ne pas batir sur du sable"

"adieu veaux, vaches, cochons, couvées, ..."

"on ne mange pas son rôt à la fumée"etc, etc, .. et d'insister sur le fait que sans arbres vigoureux; pas de bonsaï!

les ostrya ont eu une reprise tardive au printemps 2012, j'ai donc décidé de les laisser tranquille toute la saison

ils ont donc poussé librement, de mars 2012 à la chute des feuilles

je les ai taillé en janvier 2013, (sans doute trop tôt, mais bon, l'année prochaine,j'essaierai de les tailler au gonflement des bourgeons,

car j'ai l'impression qu'ils sont sujets à perdre des rameaux sans activité)

le tronc penché donnant une direction au groupe prend trop de force, je l'ai donc rabattu fortement

je laisserai, en même temps, pousser fortement une tige au tronc principal pour le "booster"

Le rempotage prévu au départ le 23 fevrier 2013, jour de l'atelier du club, est repoussé à mars 2013,

lorsque les températures seront plus clémentes!!

l'idée ensuite, c'est plutôt de travailler la ramification par pincements en vert,

et de corriger les mouvements obtenus par la taille d'hiver.